La calligraphie japonaise est un art vieux de milliers d’années qui tire ses origines en Chine. Au fil des siècles, on est passé de la recopie de prières bouddhistes, puis des poèmes, jusqu’à devenir un art complètement abstrait et extrêmement populaire au Japon.
Ce que l’on appelle également Shodo, ou voie de l’écriture, est a popularisé par les samouraïs et les riches marchands. Une classe sociale aisée qui pouvait se permettre de passer du temps à l’apprentissage de cet art. C’est à cette période que l’on a également commencé à faire le rapprochement avec le Zen. La calligraphie devenant alors une expression du moi extérieur.
Cela se remarque immédiatement sur certains tracés. Les caractères sont dessinés d’un seul trait, de façon cursive, un mouvement élégant qui ondule sur le papier. Mais ce n’est pas le pinceau qui trace, le pinceau n’est que le prolongement de l’esprit. La calligraphie japonaise est donc avant tout un art résultant d’une conscience spirituelle.
Ce sont là des concept qui sont difficile à comprendre pour ceux qui veulent apprendre le Shodo. Il faut arriver à faire le vide en soi, se libérer de tous ses problèmes et ses préoccupations. C’est dans ce silence intérieur que naît toute la beauté de la calligraphie japonaise.
Au Japon, le Shodo est très populaire et s’est répandu à travers les classes moyennes et populaires. C’est une activité que l’on pratique seul chez soi, ou bien en groupe, et avant tout un art qui reste très vivant.
D’ailleurs ils respectent chaque année la tradition du Kakizome, littéralement la première calligraphie de l’année. C’est un rituel pendant lequel on se concentre sur les bonnes résolutions, que l’on projette sur un papier blanc immaculé. Cela montre à quel point la calligraphie solidement ancrée dans la culture populaire japonaise.
Ce moment révèle parfaitement le sens subtil de la phrase « la calligraphie est la personne » ou en d’autres termes : notre écriture reflète notre personnalité.